Les troubles musculosquelettiques ou TMS affectent les structures autour des articulations. Ils surviennent le plus souvent au niveau du dos ou des membres supérieurs. Ces affections touchent les nerfs, les muscles, les tendons entre autres. Plusieurs facteurs peuvent favoriser ces troubles.

Les facteurs biomécaniques

Il existe des facteurs biomécaniques qui favorisent les troubles musculosquelettiques ou TMS . Les facteurs de risque biomécaniques sont :

• La forte répétitivité des gestes ;
• Les efforts excessifs, comme lors du port de charges lourdes ;
• Le travail qui nécessite des gestes précis et très fins ;
• Les postures inconfortables ou maintenues pendant longtemps.

La répétitivité des gestes entraîne une sollicitation continuelle des mêmes zones musculosquelettique. Si on ajoute à cela une forte cadence de travail, le risque TMS devient très important. La prise en pince, c’est-à-dire une prise faite entre le pouce et l’index, est généralement sollicitant. En effet, les mouvements nécessitant une grande précision peuvent impliquer d’importants efforts musculaires.

Un effort peut devenir trop intense à cause d’une charge lourde. Cette situation peut engendrer des lésions au niveau des muscles, des tendons et des ligaments. Les postures inconfortables ou maintenues durant de longues périodes peuvent provoquer des TMS. C’est le cas lorsque le travail nécessite que vous levez vos bras au-dessus de vos épaules.

Comment éviter les facteurs biomécaniques

Il existe principalement trois facteurs.

Les facteurs environnementaux

Il s’agit de facteurs à risque indirects aggravants. Une personne soumise à ces facteurs environnementaux est davantage exposée au risque de TMS. L’exposition au froid fait partie de ce type de facteurs. Elle perturbe l’activité manuelle. Elle provoque :

• Des crampes ;
• L’imprécision des gestes ;
• Des gélules ;
• Des assoupissements ;
• Une diminution de l’irrigation sanguine des doigts.

Les vibrations font également partie des facteurs environnementaux. En effet, elles peuvent affecter le système musculosquelettique, le système vasculaire, mais aussi provoquer des microtraumatismes sur les articulations. Un éclairage inadapté peut être considéré comme un facteur environnemental dans la mesure où il force la personne à prendre des postures inconfortables.

Il existe d’autres facteurs environnementaux comme les outils de travail, le volume sonore ou encore l’espace.

Les facteurs organisationnels

En France, 87 % des maladies professionnelles sont des troubles musculosquelettiques. En effet, on retrouve les TMS sur l’ensemble des secteurs d’activité. Les industries agroalimentaires et automobiles, la métallurgie et la grande distribution sont les secteurs les plus concernés. L’exposition plus ou moins prolongée à des facteurs de risque au cours de l’application d’une activité professionnelle entraîne ces pathologies dites professionnelles. Les personnes âgées souffrant de TMS après des années de travail peuvent souscrire à une aide technique chez doctissimo .

L’intensité de certains facteurs à risque des TMS (posture, efforts et répétitions) est en bonne partie déterminée par une mauvaise organisation du travail. Les facteurs organisationnels qui augmentent le risque de TMS sont :

• Le manque de pause ;
• Une durée de travail excessive ;
• Une charge de travail élevée ;
• Un rythme de travail soutenu ;
• Le manque de marges de Manœuvre.

Il existe également d’autres facteurs organisationnels comme un poste de travail inapproprié ou encore la pression temporelle.

Les facteurs psychosociaux

La façon dont le travail est perçu par les employés et reconnu par les dirigeants n’est pas sans conséquence. Le manque de reconnaissance, l’insatisfaction au regard d’un travail monotone ou l’insécurité de l’emploi peuvent contribuer à l’apparition de TMS.

Les TMS affectent la santé et le fonctionnement normal de la personne. L’entreprise peut également en subir les conséquences avec des coûts directs et indirects importants. Une augmentation de l’absentéisme et une mauvaise ambiance de travail font partie de ces conséquences.

Comment éviter les troubles musculosquelettiques ?

Pour prévenir des TMS vous devez au préalable faire un dépistage des situations de travail à risque. La démarche de prévention des TMS s’appuie sur 3 principes fondamentaux. Il s’agit de l’approche globale pour prendre en compte tous les facteurs de risque, la participation de tous les acteurs de l’entreprise et le partage des connaissances ainsi que des compétences. La phase d’intervention pour prévenir les TMS comporte 4 étapes : mobiliser, investiguer, maîtriser et évaluer.